Luis Cernuda ou le chant du déraciné, éternel prisonnier de son exil intérieur - Jocelyne AUBE-BOURLIGUEUX
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Le 23 mai 2024 de 14:30 à 16:00Campus Centre LoireAmphi Kernéis, 1 rue Biasfalse false
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- Gratuit étudiants UP, étudiants en formation initiale et personnel de l'Université sur présentation de la carte
- 6 € tout public
- Plan d'accès
14h30 - Amphi Kernéis, 1 rue Bias
Luis Cernuda, né le 21 septembre 1902 à Séville et mort en exil le 5 novembre 1963 (âgé de 61 ans) à Mexico, fut à la fois critique littéraire (Estudios sobre poesía española contemporánea (1957) et Poesía y literatura, I et II (1960 et 1964), et poète appartenant à la dite « Génération de 27 » ; ami proche aussi de Federico García Lorca, pour lequel il composa après son assassinat le texte intitulé « A un poeta muerto (F. G. L.) », dont certains vers furent aussitôt censurés.
Fils de Amparo Bidón Cuéllar y Bernardo Cernuda Bousa, militaire aux principes étroits, il fut éduqué dans une atmosphère rigide et intransigeante qu’il éprouvait comme insupportable.
Originaire de Séville, Luis Cernuda fréquenta d’abord l’Université, où il rencontrerait Pedro Salinas qui le mettrait en contact avec Emilio Prados et Manuel Altolaguirre du magazine Litoral, où seraient bientôt publiés ses premiers poèmes.
Son mécontentement face au monde qui l’entourait et sa révolte précoce semblent avoir tenu d’emblée au rejet qu’il ressentait de sa personne au sein de sa famille et de sa condition d’homosexuel, avec le sentiment éprouvé d’être marginalisé, se désignant lui-même comme un « inadapté » dans le domaine social.
En 1928-29, il serait chargé de cours à l'université de Toulouse. Puis, de 1929 à 1938, il irait vivre à Madrid, travaillant dans le cadre des Missions pédagogiques de la République et publiant plusieurs ouvrages, plus tard inclus dans la première édition de La realidad y el deseo (1936).
Défenseur de la cause républicaine pendant la Guerre Civile il devait s'exiler successivement au Royaume-Uni, puis aux États-Unis et enfin au Mexique, où il allait mourir sans avoir revu jamais sa terre première en 1963.
La production poétique traduite en Français de Luis Cernuda :
La poésie cernudienne est une poésie de la méditation et de révolte, qui consiste en plusieurs étapes, au fil des années d'apprentissage, de jeunesse, de maturité. Elle reste assez peu traduite, avec quelques ouvrages néanmoins plus récents
La Réalité et le Désir, trad. Robert Marrast et Aline Schulman, choix et préface de Juan Goytisolo, Gallimard, 1969
Luis Cernuda, monographie, choix et traduction de Jacques Ancet, Seghers, Poètes d'Aujourd'hui, 1972
Les Plaisirs interdits, trad. Jacques Ancet, Fata Morgana, 1981
Un fleuve, un amour, trad. Jacques Ancet, Fata Morgana, 1985
Ocnos, trad. Jacques Ancet, Les Cahiers des Brisants, 1987
Les Nuages, trad. Anthony Bellanger, postface de Juan Goytisolo, Fata Morgana, 1998
Jeanne Marie, Los caminos del alma / Les Chemins de l’âme - memoria viva de los poetas del 27’ mémoire vive des poètes de la Génération de 1927, éditions Paradigme Orléans
Plus récemment :
Les plaisirs interdits. Los placeres prohibidos, Françoise ÉTIENVRE, Serge SALAÜN, Zoraida CARANDELL, Laurie-Anne LAGET et Melissa LECOINTRE, 2010, Presses Sorbonne Nouvelle
Poèmes pour un corps, trad. Bruno Roy, Fata Morgana, 1985, rééd. 2010
Agrégée des Universités, Jocelyne Aubé-Bourligueux est Professeur émérite département d'Espagnol Université de Nantes et Membre du laboratoire CRINI.
Fils de Amparo Bidón Cuéllar y Bernardo Cernuda Bousa, militaire aux principes étroits, il fut éduqué dans une atmosphère rigide et intransigeante qu’il éprouvait comme insupportable.
Originaire de Séville, Luis Cernuda fréquenta d’abord l’Université, où il rencontrerait Pedro Salinas qui le mettrait en contact avec Emilio Prados et Manuel Altolaguirre du magazine Litoral, où seraient bientôt publiés ses premiers poèmes.
Son mécontentement face au monde qui l’entourait et sa révolte précoce semblent avoir tenu d’emblée au rejet qu’il ressentait de sa personne au sein de sa famille et de sa condition d’homosexuel, avec le sentiment éprouvé d’être marginalisé, se désignant lui-même comme un « inadapté » dans le domaine social.
En 1928-29, il serait chargé de cours à l'université de Toulouse. Puis, de 1929 à 1938, il irait vivre à Madrid, travaillant dans le cadre des Missions pédagogiques de la République et publiant plusieurs ouvrages, plus tard inclus dans la première édition de La realidad y el deseo (1936).
Défenseur de la cause républicaine pendant la Guerre Civile il devait s'exiler successivement au Royaume-Uni, puis aux États-Unis et enfin au Mexique, où il allait mourir sans avoir revu jamais sa terre première en 1963.
La production poétique traduite en Français de Luis Cernuda :
La poésie cernudienne est une poésie de la méditation et de révolte, qui consiste en plusieurs étapes, au fil des années d'apprentissage, de jeunesse, de maturité. Elle reste assez peu traduite, avec quelques ouvrages néanmoins plus récents
La Réalité et le Désir, trad. Robert Marrast et Aline Schulman, choix et préface de Juan Goytisolo, Gallimard, 1969
Luis Cernuda, monographie, choix et traduction de Jacques Ancet, Seghers, Poètes d'Aujourd'hui, 1972
Les Plaisirs interdits, trad. Jacques Ancet, Fata Morgana, 1981
Un fleuve, un amour, trad. Jacques Ancet, Fata Morgana, 1985
Ocnos, trad. Jacques Ancet, Les Cahiers des Brisants, 1987
Les Nuages, trad. Anthony Bellanger, postface de Juan Goytisolo, Fata Morgana, 1998
Jeanne Marie, Los caminos del alma / Les Chemins de l’âme - memoria viva de los poetas del 27’ mémoire vive des poètes de la Génération de 1927, éditions Paradigme Orléans
Plus récemment :
Les plaisirs interdits. Los placeres prohibidos, Françoise ÉTIENVRE, Serge SALAÜN, Zoraida CARANDELL, Laurie-Anne LAGET et Melissa LECOINTRE, 2010, Presses Sorbonne Nouvelle
Poèmes pour un corps, trad. Bruno Roy, Fata Morgana, 1985, rééd. 2010
Agrégée des Universités, Jocelyne Aubé-Bourligueux est Professeur émérite département d'Espagnol Université de Nantes et Membre du laboratoire CRINI.
Mis à jour le 15 mai 2024.