L’expérience du spectateur : nouveaux modes d’approche du théâtre du siècle des Lumières - RUBELLIN Françoise

Que signifie « être spectateur » dans un théâtre au XVIIIe siècle ? Si plusieurs études historiques et sociologiques ont été conduites, on a peu analysé l’expérience individuelle et sensorielle. Aujourd’hui le public est plongé dans l’obscurité et demeure la plupart du temps silencieux, tandis que les conditions de représentation étaient très différentes. Nous évoquerons aussi bien le bruit que l’odeur de la salle, les conditions d’éclairage, la circulation des personnes. Il s’agira alors de se demander comment donner à percevoir aujourd’hui la réalité matérielle du spectacle côté public. Des recherches en cours menées au sein du CETHEFI (Centre d’études des théâtres de la Foire et de la Comédie-Italienne) utilisent les nouveaux outils numériques pour aller plus loin que les enquêtes historiques traditionnelles.

Professeure à Nantes Université en littérature française du XVIIIe siècle depuis 1997, Françoise Rubellin a consacré ses recherches d'abord à Marivaux puis à l'ensemble du théâtre du XVIIIe siècle. Ses axes de recherche sont les pratiques parodiques, les interactions théâtre et musique, l’inventivité sous la contrainte, les hiérarchies culturelles, les humanités numériques. Elle a fondé en 1999 le CETHEFI (Centre d'étude des Théâtres de la Foire et de la Comédie Italienne) http://cethefi.org. Elle développe des partenariats avec des chercheurs en sciences du numérique, autour de trois projets : le théâtre en musique (theaville.org), les registres du Théâtre-Italien (recital.univ-nantes.fr), le théâtre de la Foire en réalité virtuelle (https://vespace.cs.uno.edu/)