• Le 29 janvier 2025 de 18:00 à 19:30
    Campus Centre Loire
    Amphi Kernéis, 1 rue Bias
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    • Entrée libre
    • Pas de réservation

  • Plan d'accès

18h - Amphi Kernéis, 1 rue Bias

TP Lorsque le démocrate Jimmy Carter accède à la maison blanche le 20 janvier 1977, les U.S.A. ébranlés par l’humiliant dénouement du conflit vietnamien et le scandale du Watergate ayant conduit Richard Nixon à la démission doivent également faire face à une grave crise économique. Le nouveau président par sa simplicité et sa réputation de probité va vouloir réconcilier ses concitoyens avec le politique tout en affichant une gouvernance diplomatique prenant mieux en compte le respect des droits de l’Homme. Temps fort de son action extérieure, les accords de Camp David à l’origine d’un processus de paix israélo-égyptien qui s’avérera pérenne seront obscurcis par la crise des otages de l’ambassade américaine de Téhéran le 4 novembre 1979.
À l’orée des élections présidentielles de 1980, la côte de Jimmy Carter est au plus bas et c’est sans grande surprise que son compétiteur républicain Ronald Reagan l’emporte. L’ancien acteur hollywoodien réussit par son charisme et son optimisme communicatif à make America great again, expression reprise par Donald Trump quelques décennies plus tard. En relançant une coûteuse course aux armements face à une U.R.S.S ruinée et engluée dans le conflit afghan puis en établissant un dialogue constructif avec le nouveau maître du Kremlin Mikhaïl Gorbatchev, les années Reagan signent le dernier round de la guerre froide. Les conséquences économiques et sociales d’une politique intérieure favorisant les dérégulations et la révélation en 1986 du scandale de l’Irangate n’auront pourtant qu’un effet limité sur la popularité de Ronald Reagan permettant ainsi à son vice-président George H. Bush d’être élu confortablement président en 1988.
L’invasion du Koweit par l’Irak le 2 août 1990 sera l’occasion pour les U.S.A. de poser les bases d’un nouvel ordre mondial rendu possible par l’effondrement de l’U.R.S.S. avec la constitution d’une ample coalition internationale « Bouclier du désert » qui conduit Saddam Hussein à la déroute après un mois et demi de guerre le 27 février 1991. George H. Bush bénéficie alors dans son pays d’un taux de popularité de 89% cependant lors des élections de 1992 il apparaît très affaibli par la situation économique morose que connaît alors le pays sur fond de hausse d’impôts lui qui avait promis en bon républicain de ne pas les augmenter. C’est ainsi qu’après douze années d’absence les démocrates reviennent à la maison Blanche avec l’élection de Bill Clinton.

Avec Thierry Piel, Maître de conférence et agrégé d'histoire à Nantes Université et Ulrich Huygevelde, diplômé de Sciences-po Paris en politique comparée (Centre Géopolis et Euradio)
Mis à jour le 14 janvier 2025.
https://up.univ-nantes.fr/conferences-et-rencontres/histoires-damerique-de-la-crise-des-otages-americains-en-iran-a-la-premiere-guerre-du-golfe-1979-1991-cycle-archives-histoire-par-thierry-piel-et-ulrich-huygevelde