Conférence du 6 avril 2018 : Christophe Barbier "La fonction d'éditorialiste dans le journalisme aujourd'hui"
Journaliste, écrivain, Christophe Barbier est diplômé de Sciences Po. Il a été éditorialiste au Point, à l'Express. Il intervient régulièrement à la télévision à BFM TV et dans l'émission C dans l'air.
« Jeune étudiant, j'étais resté coincé en gare de Nantes. Un monsieur se lève et me donne une écharpe rouge. C'était Jacques Higelin, décédé ce matin… » « C'est bien sûr une histoire fausse ! », s'empresse d'ajouter Christophe Barbier. Manifestement, le journaliste aime enrichir les mythes et les légendes qui entourent sa célèbre écharpe rouge.
Le public de l'Observatoire des médias applaudit, sans que l'on sache bien si ces applaudissements vont au journaliste ou au chanteur décédé. Démonstration : les fake news, par leur pouvoir de séduction, sont facilement crédibles
Qu'est-ce qu'être un éditorialiste ?
Sur les réseaux sociaux, la fonction d'éditorialiste sert souvent de défouloir, « comme le gendarme dans le théâtre Guignol ». « Un éditorialiste n'est pas un expert. Il n'est pas aussi un partisan, mais il doit être engagé. Sur un sujet, il doit être capable de dire, voilà ce que j'en pense, accompagnée d'une forme de démonstration provisoire et sincère ».
Pour Christophe Barbier, l'éditorialiste parle avec son histoire, ses origines. Il exprime des convictions subjectives, mais sans intérêt personnel. Dans un hebdo, l'éditorialiste engage la ligne éditoriale de son journal. « Je peux me tromper, mais je pose mon opinion comme un caillou sur le fleuve . Et parfois, je change d'opinion et je m'en explique », affirme avec conviction Christophe Barbier.
Par la suite, le conférencier répond à de nombreuses questions…
La presse écrite est en mutation. « C'est une locomotive à vapeur en passe d'être remplacée par une locomotive numérique ». Un nouveau business model est en train d'émerger qui donne la première place aux applications numériques disponibles sur les mobiles. La presse écrite serait limitée, selon Christophe Barbier, à des produits haut de gamme, vendus très chers.
« Il est souhaitable de diversifier l'actionnariat des médias. Les lecteurs devront s'emparer de leurs médias. Il y aura aussi une diversification des points de vente de la presse, déjà amorcée dans les boulangeries ou les pharmacies ».
Les journalistes doivent-ils faire rire ou faire réfléchir ? Le vrai/faux journal, les espaces de divertissement, les fake news peuvent parfois semer le trouble. « Car le faux est beaucoup plus drôle », ajoute Christophe Barbier, conteur et comédien ! Le conférencier conclura avec une citation de François Giroud « Le journaliste est celui qui lève le voile »… sur la vérité, telle qu'il la voit.
« Jeune étudiant, j'étais resté coincé en gare de Nantes. Un monsieur se lève et me donne une écharpe rouge. C'était Jacques Higelin, décédé ce matin… » « C'est bien sûr une histoire fausse ! », s'empresse d'ajouter Christophe Barbier. Manifestement, le journaliste aime enrichir les mythes et les légendes qui entourent sa célèbre écharpe rouge.
Le public de l'Observatoire des médias applaudit, sans que l'on sache bien si ces applaudissements vont au journaliste ou au chanteur décédé. Démonstration : les fake news, par leur pouvoir de séduction, sont facilement crédibles
Qu'est-ce qu'être un éditorialiste ?
Sur les réseaux sociaux, la fonction d'éditorialiste sert souvent de défouloir, « comme le gendarme dans le théâtre Guignol ». « Un éditorialiste n'est pas un expert. Il n'est pas aussi un partisan, mais il doit être engagé. Sur un sujet, il doit être capable de dire, voilà ce que j'en pense, accompagnée d'une forme de démonstration provisoire et sincère ».
Pour Christophe Barbier, l'éditorialiste parle avec son histoire, ses origines. Il exprime des convictions subjectives, mais sans intérêt personnel. Dans un hebdo, l'éditorialiste engage la ligne éditoriale de son journal. « Je peux me tromper, mais je pose mon opinion comme un caillou sur le fleuve . Et parfois, je change d'opinion et je m'en explique », affirme avec conviction Christophe Barbier.
Par la suite, le conférencier répond à de nombreuses questions…
La presse écrite est en mutation. « C'est une locomotive à vapeur en passe d'être remplacée par une locomotive numérique ». Un nouveau business model est en train d'émerger qui donne la première place aux applications numériques disponibles sur les mobiles. La presse écrite serait limitée, selon Christophe Barbier, à des produits haut de gamme, vendus très chers.
« Il est souhaitable de diversifier l'actionnariat des médias. Les lecteurs devront s'emparer de leurs médias. Il y aura aussi une diversification des points de vente de la presse, déjà amorcée dans les boulangeries ou les pharmacies ».
Les journalistes doivent-ils faire rire ou faire réfléchir ? Le vrai/faux journal, les espaces de divertissement, les fake news peuvent parfois semer le trouble. « Car le faux est beaucoup plus drôle », ajoute Christophe Barbier, conteur et comédien ! Le conférencier conclura avec une citation de François Giroud « Le journaliste est celui qui lève le voile »… sur la vérité, telle qu'il la voit.
Mis à jour le 22 mars 2022.