Le singulier destin de Dubrovnik/Raguse. Portrait historique et artistique d’une République adriatique par Thierry PIEL

Destination touristique privilégiée du littoral croate, Dubrovnik anciennement Raguse a connu un singulier destin à l’instar de sa rivale Venise. Cette cité maritime dalmate est née au début du Moyen Âge sur ce qui n’était alors qu’un modeste ilot rocheux sur lequel les habitants de l’antique Epidaurum, l’actuelle Cavtat, avait trouvé refuge, échappant ainsi aux migrations slaves puis aux raids arabes. Ville sujette de l’empire byzantin, elle finit par s’en éloigner mais ce sera pour tomber sous la coupe de Venise en 1205. En 1358 avec l’aide de Louis Ier roi de Hongrie, elle conquiert une indépendance qui durera quatre siècles et demi grâce à une diplomatie avisée. En 1808 Napoléon annexe Raguse avant qu’en 1814 le congrès de Vienne ne l’attribue finalement à l’Autriche. Devenue yougoslave après le premier conflit mondial, elle se trouve aujourd’hui en république croate, État devenu indépendant en 1991. Très éprouvée par un séisme en 1667, la vieille ville de Dubrovnik conserve toutefois de riches et abondants témoignages patrimoniaux d’une histoire méditerranéenne très singulière que cette conférence aura pour ambition d’éclairer.

Thierry Piel, est maître de conférence en histoire abcienne et agrégé d'histoire à Nantes Université