4 mars 2016 : Valérie Peronnet "Journaliste, nègre, romancière ; parcours d’écriture"

Sur l'activité de nègre dans l'édition :
« Chaque livre représente 30 heures d'entretiens sur 3 jours passés ensemble avec la personne concernée. J'ai un lieu habituel au bord de la mer en Bretagne pour ces interviews au long court. C'est un besoin d'osmose avec l'auteur.
Ce n'est pas une enquête, mais le souci d'appréhender « sa vérité » pour la restituer le plus fidèlement possible. Il faut faire un récit cohérent qui doit pouvoir être lu comme un roman.
A l'issue de cette phase de « sage femme facilitant l'accouchement »,  le texte des entretiens est saisi au kilomètre. La deuxième phase de travail du nègre commence alors par la mise en forme, la recherche du style, la cohérence du récit et son attractivité.
J'ai besoin de croire en l'autre. C'est pourquoi je ne travaille ni avec les peoples ni avec les politiques, qui sont des personnages fabriqués.
On m'a proposé d'écrire des thèses, ce que j'ai bien sûr refusé.
Le nègre a une rémunération sous forme de contrat par livre. Il peut y avoir un à valoir non remboursable et un intéressement aux ventes qui peut aller de 2 à 6 %. L'éditeur impose généralement une date d'échéance. »
Jean-Claude Charrier
Mis à jour le 22 mars 2022.
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