Conférence du 25 novembre 2016 : Alexandre Duyck "La République des rumeurs, bruits de couloirs et rumeurs…"

Le vendredi 25 novembre 2016, au CCO de la tour de Bretagne, s'est tenue une conférence concernant « Les Grandes Rumeurs de la Vème République ». Elle était animée par Alexandre Duyck, journaliste, enseignant dans des écoles de journalisme et auteur de l'essai La République des Rumeurs, paru le 3 février 2016 aux éditions Flammarion.
Cet auteur est également grand reporter, notamment pour Le Journal du Dimanche sur Europe 1, où il a exercé jusqu'en 2015.
Alexandre Duyck commence la conférence par des mots poignants et attrayants pour les spectateurs tels que « face cachée », « secrets », « soupçons » et « rumeurs », nous plongeant directement dans le vif du sujet !
Qu'est-ce qui caractérise les rumeurs d'aujourd'hui ?  c'est la problématique à laquelle Alexandre Duyck a répondu lors de cette conférence de près d'une heure et demi, en donnant les principaux éléments de réponse.
De manière générale, l'auteur explique qu'il existe plusieurs types de rumeurs : les rumeurs fondées et les fantaisistes, celles qui sont faites dans l'intention de nuire ou non, les vraies, les fausses et celles dont on ne connaîtra jamais la vérité.
Il assure que nous sommes tous vecteurs de rumeurs. Aujourd'hui de plus en plus avec l'émergence des réseaux sociaux, avec lesquels il est difficile de cacher les choses, elles déclenchent l'effet « boule de neige ». Les rumeurs nous touchent tous, des chefs d'entreprise aux people, en passant par les hommes et femmes politiques.
C'est d'ailleurs sur cette dernière catégorie qu'Alexandre Duyck s'est focalisé dans son livre et pendant la conférence. Le premier exemple mentionné est celui de François Mitterrand et la rumeur apparue avant les élections qui disait qu'il était malade. Cette dernière s'est avérée être vraie. La plupart des Présidents sont ou ont été victimes de rumeurs.

par Brendy Pham étudiante en Bts Communication 1ère année.

De nos jours, nous ne pouvons pas faire de politique sans être exposé aux rumeurs affirme l'auteur. En effet, un climat de défiance s'est installé à l'égard des politiques. Ils sont de moins en moins respectés et deviennent ainsi des cibles faciles. Les périodes les plus propices et efficaces à la création et à la diffusion de rumeurs sont les présidentielles et les primaires. Nous avons pu le constater aux Etats-Unis lors de l'élection présidentielle qui opposait Hillary Clinton à Donald Trump, période pendant laquelle les rumeurs n'ont cessé de se propager. En outre, les conseillers en communication dans les ministères ne sont pas préparés à ces situations et se retrouvent alors désarmés face à cela et ne trouvent donc pas le moyen d'y remédier et de s'en sortir.
La rumeur la plus connue concernant les hommes politiques est celle à propos de leur soi-disant homosexualité. D'ailleurs, les rumeurs politiques sont bien souvent au sujet du sexe ou de l'argent.
Cependant, il existe des cas où des rumeurs ne sont pas rendues publiques, pour cause, le respect de la vie privée. Ce fut le cas avec l'affaire DSK ou encore le fait qu'elles ne soient pas assez relayées, comme ce fut le cas avec l'histoire de François Hollande et Julie Gayet. Les journalistes se sentent mal à l'aise par rapport à cette affaire et ne l'ont pas tout de suite faite éclater au grand jour. Il y a aussi le fait que les rumeurs ne prennent pas car elles ne sont pas suffisamment crédibles. Alexandre Duyck soutient que pour faire croire à une rumeur il faut qu'elle soit vraisemblable sur le principe du « plus c'est gros, plus ça passe ».

 
Mis à jour le 02 mai 2022.
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